Je ne sais pas lire une partition !

Je sais chanter, et je pense, chanter juste, et j’ai surtout une bonne oreille.

 

Grâce à nos enfants à qui j’ai fait travailler le solfège, je connais juste la durée des notes et  lorsque la mélodie monte ou descend. Mais je suis incapable de déchiffrer une partition.

Il ne m’était donc jamais venu à l’idée de faire chanter toute une assemblée, qui plus est, dans une église !

Tout a commencé quand j’ai voulu aider des amis qui enterraient leur père et beau-père à l’église Saint Paul.  Je savais qu’il n’y aurait aucune connaissance dans l’assemblée.

J’ai recommencé une autre fois, toujours pour un enterrement à Saint Paul, afin d’aider l’ami organiste qui n’avait pas d’animateur non plus ce jour-là.

J’en serais restée là, si ces deux animations n’étaient pas venues à l’oreille d’une amie… Celle-ci m’a interpellée plusieurs fois afin que je me lance dans l’animation des messes. Après plusieurs « non », j’ai bien voulu essayer, car nous manquions cruellement de chantres à l’église Saint Jacques.

Les débuts ont été éprouvants, j’avais l’impression que ma voix chevrotait tant j’avais le trac, et que l’on entendait mes jambes flageller…
J’ai commencé en duo, avec une amie. Cela se passait fort bien. Le COVID est arrivé, et nous ne nous sommes plus organisées pour continuer ensemble. Mais cela n’est pas définitif !

Tout cela date de quelques années maintenant. J’ai pris de la « bouteille », je me sens bien plus à l’aise, même si parfois, il y a encore quelques couacs.

Grâce à Youtube, je peux entonner tous les chants que les divers répertoires peuvent me proposer.

J’ai aussi la chance que la paroisse reçoive un abonnement de « Chantons-en-église », ce qui me  permet d’avoir les partitions, ainsi qu’un CD qui m’aide à apprendre les psaumes.

Quand l’organiste est absent le dimanche, j’ai la grande chance d’avoir mon époux Bruno à mes côtés, qui m’accompagne au hautbois.

Nous apprécions beaucoup ce duo en couple. Cela nous donne une autre approche de notre engagement dans l’église.

L’une de nos organistes, Nadine, apprécie beaucoup de jouer de l’orgue en accompagnement avec le hautbois. C’est un vrai bonheur quand le hautbois s’accorde avec l’orgue, particulièrement au moment de l’offertoire. La musique nous entraîne dans une prière intime à Dieu, à ce moment où nous présentons toutes nos intentions à notre Père du ciel.

J’apprécie rarement de chanter à l’offertoire. Pour moi, trop de paroles tuent la liturgie.

Je suis particulièrement touchée aussi quand je fais partie d’une chorale pour un événement d’église bien particulier, comme ce fut le cas pour l’ordination de notre ami Pierre Vassent en la cathédrale de Beauvais, le 9 Octobre dernier.

Nous sommes des fidèles de Saint Jacques, mais je fais aussi partie d’une équipe liturgique à Saint Antoine. C’est pourquoi, il peut m’arriver d’animer deux messes le même dimanche, l’une à 9h30 et l’autre à 11 h, et j’avoue que cela ne me pose aucun problème. Nous ne sommes que « des serviteurs inutiles » (Luc 17, 7-10).

J’aime beaucoup chanter, cela me rend très heureuse et m’aide à penser à autre chose qu’à mes petits soucis quotidiens.

Je profite de ce témoignage pour remercier tous ceux et celles qui participent à la vie liturgique de notre paroisse, tous les chantres et les organistes, particulièrement ceux de Saint Jacques et de Saint Antoine.

Isabelle