Messe à la Ste-Trinité avec sacrement des malades

Lorsque j’ai découvert mon cancer du sein début octobre, ma vie a basculé.
Une nuit, dans l’attente de résultats d’analyses, je broyais du noir. À mon lever, je me suis dit que ce n’était pas possible, j’ai alors demandé au Seigneur de m’accompagner dans cette drôle d’aventure.
Il a mis sur ma route une équipe médicale de choc toujours souriante et très attentive à la personne humaine.
J’ai senti une écoute et un grand soutien de ma famille, de mes amis et des diverses communautés de vie auxquelles j’appartiens.
Ce cancer me donne du temps pour dormir et bouquiner, mais aussi pour me nourrir de la parole de Dieu et prier davantage.
Il m’offre un autre regard sur la vie et me rend disponible.
Lorsque je pars à l’hôpital pour les chimios, j’y vais toujours dans l’optique de faire des rencontres riches et étonnantes et ma foi m’y engage.
Je rencontre des gens que je n’aurais jamais croisés sur ma route en d’autres circonstances.
J’y croise la détresse humaine, mais aussi des femmes avec qui je partage nos réalités de vie communes dans la maladie.
Mais que me dit le Seigneur à travers tout cela, à quoi m’invite-t-il ?
Certainement à porter son évangile aux périphéries de l’Église comme nous le rappelle le Pape François.
C’est pourquoi, par ce sacrement de l’onction de l’huile sainte, je demande au Seigneur de continuer à cheminer à mes côtés, qu’il me donne la grâce du lâcher-prise et m’aide à tenir le coup dans les moments plus difficiles.
11 Février 24 – Agnès JOIRE