Mes parents se sont rencontrés dans une chorale, et, du plus loin que je me souvienne, nous étions réveillés les week-ends par le piano que pratiquent encore Papa et Maman.

Nous avons déménagé de multiples fois… nous arrivions à chaque fois dans une nouvelle paroisse… au Noël suivant, Papa menait la chorale à 4 voix, jouait de l’orgue ou de l’harmonium, Maman animait au micro. C’est vrai que j’ai une lourde hérédité !!!

J’ai appris la guitare seule après mon bac, pour animer les chants de colos ! Et dès mon arrivée à la Catho de Lille, je me suis retrouvée à l’aumônerie à préparer la messe hebdomadaire, alors que je savais à peine enchaîner les accords…

Les années sont passées… nous sommes arrivés à Longueil Sainte Marie il y a 23 ans.

Depuis, j’ai repris l’animation et la préparation de la messe qui a lieu actuellement 2 fois par mois dans le village. Préparer une célébration, c’est 2 à 3 heures de rencontre avec le Seigneur et pour Lui : les textes à lire, le choix des chants en rapport, la feuille de messe à taper, la répétition des chants… les prières sont préparées par d’autres paroissiens ou paroissiennes. Selon les dimanches, d’autres instrumentistes me rejoignent… quand ils le peuvent, car les jeunes partent pour leurs études. Mais comme dit St Paul dans sa lettre aux Ephésiens, « les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi… ». A de multiples reprises, j’ai senti que le Seigneur m’avait inspirée pour le choix des chants : des paroissiens venaient me trouver après la messe me dire combien les chants choisis les avaient accompagnés et portés dans leur prière. J’ai pris conscience de l’importance de mon service. J’éprouve toujours beaucoup de joie à chanter, jouer et louer le Seigneur, et à partager cette joie, peut-être celle de David dansant devant l’arche… Dans les temps obscurs que nous traversons, cette joie de louer le Seigneur est précieuse, et personne ne peut nous l’enlever.

Françoise Loneux