On compte en France près de 12 millions de personnes handicapées, soit un Français sur 5. Pourtant, elles sont souvent absentes de nos assemblées dominicales, de nos mouvements de jeunesse, et plus généralement de notre environnement quotidien. D’abord parce que nous ne les voyons pas : le cliché du fauteuil roulant, ou de l’enfant trisomique, masque le fait que la majorité des handicaps sont invisibles, qu’ils soient sensoriels, psychiques, mentaux, etc. Ensuite parce que beaucoup de porteurs de handicap sont isolés, n’osent pas sortir, par peur du regard ou crainte de ne pouvoir accéder à tel ou tel lieu, ne se rendent pas à la messe faute d’être accompagnés ou de la certitude d’y être bien accueilli…

Leurs difficultés sollicitent notre solidarité et notre ouverture de cœur, mais pas seulement…Membre de Foi et lumière, mais aussi engagé dans la préparation de la Nuit du handicap, depuis plusieurs années, je ne peux que constater combien ces relations avec les plus fragiles, avec leurs proches, enrichissent ma vie et nourrissent mon espérance. Par leur simplicité dans la relation, par leur foi souvent très directe, en prise sur l’Evangile, par leur joie souvent, ils m’ont apporté, et m’apportent encore, des trésors d’humanité précieux, dans nos vies parfois rongées par l’efficacité, l’utilité, ou tentées par l’entre soi. Quelle que soit sa fragilité, toute personne à quelque chose à apporter au monde ; alors laissons nous rencontrer !

Cyril Douillet

Nuit du handicap : le 11 juin de 17h à 21h, aux Haras de Compiègne. Accessible à tous et gratuit !